Les services de santé au travail (…) conseillent les employeurs (art : L- 4622-2 du Code du travail)
Pourquoi ?
Outre conseiller l’employeur sur ses responsabilités règlementaires vis-à-vis de la santé de ses salariés, le médecin du travail mène des actions pour « éviter toute altération de la santé du travailleur du fait de son travail ». Ces actions restent toutefois cohérentes avec les objectifs de performance nécessaires à la bonne santé de l’entreprise.
Ici, il est important de rappeler que tout coût humain entraîne un coût financier :
→ DIRECT
(soins, indemnités journalières d’arrêt, cotisations AT/MP …)
→ INDIRECT
Baisse de production (absence), baisse de la qualité, (présentéisme*), remplacement, formation, délais d’atteinte de l’opérationnalité souhaitée, contentieux…
Comment ?
La fiche d’avis d’aptitude délivrée à l’issue d’une consultation médicale mentionne, à destination de l’employeur, si nécessaire, les aménagements ayant pour objectif la préservation ou la réparation de la santé du salarié du fait de son travail. Quand cette prescription présente des difficultés pour l’employeur, celui-ci ne doit pas hésiter à contacter le médecin afin d’échanger sur le sujet des problèmes posés, et ce, afin d’être aidé dans sa prise de décision.
A retenir !
L’employeur doit considérer le médecin du travail et le Service de Santé au Travail auquel il adhère comme des interlocuteurs privilégiés, pour ce qui relève de la santé au travail, de ses obligations règlementaires dans ce domaine, et pour toute action visant à améliorer le bien-être de ses salariés, facteur incontournable pour des relations satisfaisantes , favorables à la performance de l’entreprise.
Pour faciliter le dialogue entre les médecins du travail et les employeurs, le SEST a mis en place des ateliers interactifs sous forme de petit-déjeuner d’information. Les deux premières sessions pilotes ont eu lieu le 25 septembre et 9 octobre 2014 dans nos centres médicaux de Netter et Daumesnil (Paris 12). Au final, 85% des adhérents se sont déclarés « satisfaits ». Les 15% restant ont affirmé être « très satisfaits », ces résultats indiquant combien les employeurs sont demandeurs de ce dialogue, et le considèrent comme bénéfique. Au vu du succès rencontré, nous renouvellerons régulièrement ces petits déjeuners d’information au cours de l’année 2015.
Toutefois, il est important de souligner que le dialogue entre les acteurs de la santé au travail et les employeurs peut intervenir à tout moment. Il peut avoir lieu à l’occasion de la réalisation de la fiche d’entreprise, d’un rapport de visite des locaux, du rapport annuel du médecin avant transmission au CHSCT, ou, de façon informelle, lors de questions relatives à la santé d’un collaborateur ou à la prévention des risques professionnels.
Article rédigé par
Marie-France Vaillant, Médecin du Travail – IPRP